Alors qu'il est interné à l’hôpital psychiatrique de Rodez, , Antonin Artaud écrit en 1946 à son ami Pierre Bousquet.
Il lui parle avec vigueur et férocité de cet internement est pour lui un arrachement, un exil, une déportation à lui-même et à la société. A l'opposé de cette violence faite au coprs et à l'esprit, il prône la liberté totale et la dignité humaine.
Dans ces lignes il évoque le passé , la guerre, le rôle de la France, comparant le gouvernement de Vichy à un Judas du XX^e siècle. Artaud va jusqu'à nous mettre en garde : la race d’Hitler a beau avoir été repoussée, elle n’est pas morte. En visionnaire il peint le cauchemar du futur monde hitlérien.
On retrouve dans cette lettre puissante le style inspiré d’Antonin Artaud. Il dévoile sa rébellion, mais aussi sa lucidité, une révolte et aussi une souffrance.