Jean-Daniel DUPUY
Arrière-Guerre

 

 

 

 

- Inédit -


Si c’est une fable elle n’est pas pour les gosses. Cynisme et ironie se dissimulent à peine derrière les jeux de mot et le non-sens de cet apologue. Dans ce texte écrit en écho au conflit du Kosovo, la guerre apparaît dans toute son absurdité, les hommes y sont de simples pantins, et personne ne semble réellement connaître l’issue du jeux, y compris les puissant encravatés qui poussent les peuples à dévorer leurs enfants, et qui sont peut-être les plus dérisoires. Les illustrations nous montrent ainsi des silhouettes fiigés, figures d’un jeux de carte improbable. La seule logique parmi ces évènements chaotiques étant que… l’histoire s’écrit à reculons !

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                            Collection > Accordéon 

 

Genre : Nouvelle
Illustration : Nicolas Boldych
36 p. • 105 x 170 mm • 2005
ISBN : 2-915013-09-8
Prix : 7 €

Les éditions de la mauvaise graine
Jean-Daniel Dupuy - Arrière Guerre - Extrait

« C’était la guerre. Le bruit courait dans tout le village. Le village était dans tous ses états.
-L’Etat, c’est moi ! cria le Roi des Tyrans. La population s’était entassée sur la petite place de Grève et observait le visage du Roi des Tyrans.
- Il ne faut pas se laisse marcher sur les pieds ! affirma le Roi des tyrans.
Quand tout le monde eut changé de place, le Roi des Tyrans continua :
-Nom de Dieu, c’est la guerre !
Comme tout le monde pleurait, le Roi des Tyrans ajouta :
-Ne vous inquiétez pas, l’Etat gère.
Il fallait se battre, mais contre qui ? Personne ne savait.
- Battons-nous contre ceux qui nous ont déclaré la guerre ! gueula le Roi des Tyrans.
Qui donc avait déclaré la guerre ? Personne ne savait. »

© http://www.lamauvaisegraine.org

Jean-Daniel DUPUY

Né en 1973 à Casablanca.
Titulaire d’une licence d’histoire.

En décembre 1995 il crée avec un ami une revue politique (textes, dessins, poésie) vendue à la criée dans les rues de Montpellier.
La même année, au sein d’un groupe d’amis il crée une association (La Voie est libre !), il met en scène et interprète un spectacle de rue qui permet d’offrir un repas de rue aux inconnus, le soir du 24 décembre. Le Voie est livre perpétuera cette tradition nouvelle : Noël dans la rue, soit 6 nouveaux spectacles, six repas de rue où soufflent le vent de l’hiver et celui d’une fraternité réinventée.

En 1999, pendant la guerre du Kosovo, il éteint la télévision, prend un stylo et écrit Arrière-guerre. La même année il devient le papa d’un petit garçon.

Profession : veilleur de nuit dans une Maison d’Enfants à Caractère Social. Lorsque les enfants se sont endormis, il lit ou il écrit.

3 livres cultes… qui peuvent changer demain ou l’an prochain !
Nuit blanche en Balkhyrie, Antoine Volodine
Le marque-page, Sigismund Kryzanowski
Les chants de Maldoror, Lautréamont

Pour lui, le livre serait une maison. Une maison pleine de fenêtres, de fenêtres de toutes tailles. La maison serait située sur une hauteur, en pleine campagne.
Le livre qu’on écrit serait cette maison. Disons que les murs, les escaliers, la façon dont les pièces sont disposées seraient des mots, des phrases, l’architecture du texte.
Mais le plus important, ce n’est pas de construire une grande ou une belle maison. Ce qui compte vraiment c’est d’entrer dans la maison pour se pencher à une fenêtre, pour voir le monde (que l’on connaît déjà) autrement. Cet autrement, c’est celui écrit qui l’apporte et le donne à voir.