Serge Quadruppani
La révolution ne sera pas télévisée

 

 

 

 

- Inédit -


La Révolution ne sera pas télévisée.

Ken et Barbie, obèses, vivent devant leur télévision. Discours uniformisé, perte du sens, publicité omniprésente ; c'est sûr, la télévision est tout sauf un instrument de libération. Ken et Barbie prostrés ne se rendent pas compte de leur servitude, ne savent plus voir le monde autour d'eux, ce monde qui, peut-être, va changer.
Une nouvelle pour dénoncer la perte de sens d'un monde pas si futuriste, où les hommes vivent à travers la lorgnette télévisuelle, sans aucune prise avec le monde réel. Dans cette situation, l'esprit critique disparaît, le citoyen-consommateur soumis est aliéné, réduit à l'état de cible publicitaire

Memed à Paris.
Ou comment un personnage libertaire rappelle à un écrivain interloqué que la lutte a un sens , et que la littérature est aussi là pour mener son combat.

Une nouille quelque part (Approche de l'éternité)
Un vieux patriarche anarchiste et sa tribu métissée, à la campagne : les générations se côtoient, les jeunes ne sont pas forcément les plus modernes, les répliques font mouche et, dans cette atmosphère douce amère, tendresse, humour et irrespect se transmettent de génération en génération.

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A propos de l'auteur


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                            Collection > Accordéon 

 


Genre : Nouvelle
Illustration : Olivier Quéméré
36 p. • 105 x 170 mm • 2003
ISBN : 2-915013-04-7
Prix : 6,65 €

Les éditions de la mauvaise graine
Serge Quadruppani - La révolution ne sera pas télévisée - Extrait

Tandis que la journaliste posait sa question, des phrases défilaient au bas de l'image en incrustation :

OUVREZ LES YEUX , FERMEZ LA TELE,  DIT UNE AUTRE INCRUSTATION, LA REVOLUTION NE SERA PAS TELEVISEE.

-Zappe, dit Barbie. Essaie canal 136

Sur le canal 136, un brun bronzé aux traits réguliers et aux épaules larges dit à une femme mince, à longues jambes brunes et longs cheveux blonds, qu'il ne comprend pas, qu'elle lui a menti puisqu'elle revoit Harry, et la blonde répond :

•  Oh, Ken, mais il souffre tant.

- Oui, Barbie, je sais qu'il souffre de la mort de son fils mais moi, qu'est-ce que tu crois que j'éprouve quand je te vois boire un verre avec l'homme qui a poussé celle que j'aimais dans les bras de mon pire ennemi ?

OUVREZ LES YEUX , FERMEZ LA TELE,  DIT UNE AUTRE INCRUSTATION, LA REVOLUTION NE SERA PAS TELEVISEE.

-Merde, c'est quoi cette pub ? se récrie ma grosse Barbie sur son canapé.

Justement, il y a une coupure pub.

© http://www.lamauvaisegraine.org

Serge Quadruppani

Né en 1952 dans le Var, Serge Quadruppani, après avoir exercé divers petits métiers et, selon ses dires, « des activités inavouables », écrit et traduit des livres depuis vingt ans. Il vit entre Belleville (Paris) et l'Italie. D'après un récent rapport des Renseignements généraux rendu public, il fréquenterait toujours des milieux anticapitalistes radicaux.
Après avoir publié des essais, des enquêtes et deux romans historiques, il a surtout écrit des romans noirs, dont on citera une trilogie chez Anne-Marie Métailié : Y, Rue de la Cloche, La forcenée, 1991-93), Colchiques dans les prés, Babel Noire/Actes Sud, Corps défendant, Métailié, septembre 2001, et La nuit de la dinde, Métailié, avril 2003.
Il a participé à la création du personnage du « Poulpe » et au lancement de la collection afférente (Saigne-sur-Mer, Poulpe n°2, Baleine, 1995) et a créé la collection « Alias » au Fleuve Noir (Je pense donc je nuis, Alias n°1, 1997). A dirigé l'anthologie Bleu, blanc, sang, réunissant 25 nouvelles d'auteurs de « noir » français.
Citons aussi : Les Alpes de la Lune (littérature « générale »), mars 2000, Métailié
(Avec Maruzza Loria)Yasmina, sept récits et cinquante recettes de Sicile aux saveurs d'Arabie, janvier 2003, Editions Noésis
Depuis 1999, avec Andrea Camilleri, puis d'autres, comme Valerio Evangelisti, Marcello Fois, Eraldo Baldini, il a donné une nouvelle dimension à son activité de traducteur en faisant connaître des auteurs italiens en France. Il a ainsi composé et préfacé l'anthologie d'auteurs de « Noir » italiens Portes d'Italie, Fleuve Noir, mai 2001 Dirige la collection Italies aux éditions Métailié.
Les livres préférés qui me viennent en tête, aujourd'hui 16 mars, à 12h56:
Tout Proust
Tout Genêt
Tout Manchette
Tout Rimbaud
Et tout Russel Banks, Carver, Yacher Kemal, Truman Capote, Melville, Conrad, Jacques Wajznstein, Wilfred Thesiger, Sven Lidquist, Stig Dagerman, Jean Giono, Pasolini, Fernand Braudel, Eric Hobsbawn, Quim MonzoŠ Et tout Marx et Rosa Luxemburg et Karl Korsch, Pannekoek, et Jean Valtin et Marius Jacob Et Voyage au bout de la nuit et la Philosophie dans le Boudoir et Trois filles de leur Mère et Cosmopolitiques 1 et 2 et La Société du Spectacle et L'Empire et la Misère du Monde et Petites natures mortes au travail, et presque tous les bouquins de l'Atelier, Et, bien sûr, Dernières Cartouches, de Cesare Battisti -Quoi, si peu de romanciers français contemporains?
-Oui, oui, si peu!
-Et pas un seul polar récent?
-Non, non, pas un seul!